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Soigner l'âme et le corps


L'on ne peut guérir la partie sans soigner le tout.
L'on ne doit pas soigner le corps séparé de l'âme,
et pour que l'esprit et le corps retrouvent la Santé,
il faut commencer par soigner l'âme.
Car c'est une erreur fondamentale des médecins actuels
de, dès l'abord, séparer l'âme et le corps.

- Platon - 427-347av. J.C - "Les Charmides" -

13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 14:18

 

Médicaments: entre 13 000 et 34 000 morts
chaque année en France

 

  05/01/2012  par Marie Allier

 

La nouvelle loi sur la sécurité du médicament permettra l’indemnisation des victimes du Mediator. Mais toujours pas des victimes, bien plus nombreuses, des effets secondaires des autres molécules. Pas assez médiatiques, sans doute… On ne cherche d’ailleurs pas à savoir avec exactitude combien de morts sont causées chaque année par les effets indésirables des médicaments.



Photo : liberta-revolutiona.org

L’Assemblée nationale a voté le 19 décembre 2011 le projet de loi relatif à la sécurité sanitaire du médicament. Celui-ci renforce la lutte contre les conflits d’intérêt et modifie le système de pharmacovigilance. Enfin, il crée l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) qui remplace l’Afssaps.


Or le texte ne comporte aucune disposition pour les victimes d’effets secondaires graves des médicaments, hormis celles du Mediator. Il ne peut donc pleinement atteindre son objectif annoncé, celui de «restaurer la confiance des citoyens dans le médicament».


Pourtant, ces victimes, qui crient à l’injustice et à la discrimination, sont autrement plus nombreuses que celles du Mediator


Dans le rapport déposé par la commission des affaires sociales de l´Assemblée en conclusion des travaux de la mission sur le Mediator et la pharmacovigilance, le député Roland Muzeau indique: «On estime dans notre pays à 150 000 le nombre d’hospitalisations annuelles liées à des accidents médicamenteux et de 13 à 18 000 le nombre de morts provoquées par des médicaments».


L’étude EMIR (Effets indésirables des Médicaments: Incidence et Risque), conduite par le Réseau des centres régionaux de pharmacovigilance, a porté sur les hospitalisations liées à un effet indésirable médicamenteux. Rédigée en 2007, cette recherche concluait que «3,60 % des hospitalisations étaient dues à des effets indésirables de médicaments» (contre 3,19% lors de l’étude précédente menée en 1998). Et que «le nombre annuel d’hospitalisations dues à des effets indésirables de médicaments en France peut être estimé à 143 915 et le nombre de journées d’hospitalisation à 1 480 885».


Mais «il ne faut pas oublier, notent les rédacteurs de l’étude, que ces résultats ne reflètent qu’une partie du problème. En effet, ils ne prennent pas en compte tous les aspects de la iatrogénie médicamenteuse en particulier des décès qui ne sont pas hospitalisés, des hospitalisations dans les services de chirurgie ou dans des établissements privés et enfin des effets indésirables graves survenant au cours d’une hospitalisation». En outre, il faut tenir compte de « la sous-notification ne permettant pas d’avoir le reflet des cas réellement survenus».


Au moins 150 000 malades tous les ans


Bref, le chiffre de 150 000 personnes rendues malades tous les ans par les médicaments est un minimum.


Pour ce qui concerne le nombre de décès, pourtant conséquences plus graves que les seules hospitalisations, il n’y a pas de chiffres officiels. La consultation de différentes sources fait apparaître des chiffres compris entre 13 000 et «34 000 voire plus».


Ainsi, la sénatrice Anne-Marie Payet, lors d’une audition parlementaire en 2005, a voulu savoir si l’Office national d´indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales (Oniam) disposait de statistiques relatives à la survenance d´accidents médicamenteux en France. Elle a rappelé que «les chiffres les plus couramment avancés font état de 140 000 hospitalisations provoquées par des accidents médicamenteux et 13 000 décès avérés, sans compter les accidents bénins qui ne font pas l´objet d´une déclaration systématique».


Ce à quoi le président de l’Oniam a répondu: «L’Oniam n´établit pas de statistiques particulières relatives aux accidents médicamenteux».

 

De son côté, Julien Husson, docteur en sciences de gestion, indique, dans un article intitulé Risk management à l’hôpital: vers un modèle pour le manager hospitalier: «L´iatrogénie médicamenteuse engendre 25 000 morts par an».


Enfin, dans un tableau récapitulatif sur l’iatrogénèse sociétale et organisationnelle, paru sur le site ecoetsante2010, Suzanne Gaubert note: «Total iatrogénèse: + de 20.000-22.000 décès/an, voire + de 34.000, voire plus ».


A rapprocher des 3959 morts sur la route en 2011... Presque dix fois moins. [Note de santenaturelle.over-blog.net: Pourtant le budget investi par l'état pour limiter ce nombre en radars et autres mesures de contrôle est sans commune mesure].

 

Françoise Haramburu, responsable du Centre d´évaluation et d´information sur la pharmacodépendance de Bordeaux, a expliqué à Ouvertures que «la question de la mortalité due à l’usage des médicaments est une question difficile. En effet, il n’existe pas de données en France. Les chiffres communément avancés et que vous citez [de 13 000 à > 30 000] me semblent des estimations raisonnables. Il faudrait des études pour les déterminer plus précisément. Ce serait en effet intéressant d’avoir ces données, ce qui nous permettrait de mieux définir ce qui est évitable de ce qui ne l’est probablement pas. Mais beaucoup de personnes s’intéressent à l’aspect qualitatif de la question, et moins à l’aspect quantitatif, difficile à établir. Il n’y a pas d’étude en cours à ce sujet.»

 

Précisions concernant l’étude Emir citée dans l’article 


«Elle permet d’avoir une idée assez précise des effets indésirables entraînant une hospitalisation. Elle est parfaitement complémentaire des données de la notification spontanée (la sous-notification ne permettant pas d’avoir le reflet des cas réellement survenus).


Ont été suivis des malades hospitalisés pour effet indésirable pendant 2 semaines consécutives dans des services de spécialités médicales d’hôpitaux publics tirés au sort. Il s’agit d’une étude prospective menée, pendant 14 jours, sur un échantillon représentatif des services de spécialités médicales (court séjour) tiré au sort à partir de l’ensemble des Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) et des Centres Hospitaliers (CH) de France métropolitaine. Elle a été réalisée par le réseau des 31 centres régionaux de pharmacovigilance. Ils ont enquêté dans 63 établissements hospitaliers,dont 27 Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) et 36 Centres Hospitaliers (CH). L’étude s’est déroulée entre le 4 décembre 2006 et le 9 juin 2007.


Les malades ont été suivis jusqu’à ce qu’un diagnostic soit retenu. Le diagnostic d’effet indésirable a été discuté entre les médecins cliniciens et l’équipe du centre de pharmacovigilance. Tous les cas d’effet indésirable ont été revus de façon centralisée par un comité d’évaluation, comprenant des pharmacologues cliniciens, des internistes et un médecin généraliste.


Les médicaments du système nerveux central étaient les plus fréquemment en cause (26 %), suivis des médicaments cardiovasculaires (21,6 %), puis des antinéoplasiques et immunomodulateurs (16,8 %), des médicaments du sang et organes hématopoïétiques (12,6 %) .


Dans 31 cas (32 %), l’effet indésirable a été jugé évitable, dans 16 cas (16,5 %) potentiellement évitable, dans 34 cas (35,1 %) inévaluable et dans 16 cas (16,5 %) inévitable.


Cette étude menée sur un échantillon représentatif de services de spécialités médicales, confirme l’importance du problème des hospitalisations secondaires à la survenue d’un effet indésirable médicamenteux.»

 

 

Source:  http://www.ouvertures.net/newsletters/index.asp?doc_id=562&nsl_id=5


 

L’ensemble du contenu de cet article est mis à disposition sous licence CC BY-NC-ND 2.0.

 

(Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification.)

 

 

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commentaires

J
<br /> J'avais fait des recherches sur le sujet il y a quelques semaines, et je n'avais pas  trouvé gran'chose d'intéressant: merci pour cet article! Pour info, le nombre de tués sur les routes en<br /> 2011 est de 3970 personnes. Plus facile à compter, c'est sûr...<br />
L
<br /> <br /> Merci pour ce complément d'information!<br /> <br /> <br /> Cordialement,<br /> <br /> <br /> LSN<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> un article qui fait peur !!<br />
L
<br /> <br /> Oui qui incite à la Vigilance!<br /> <br /> <br /> Et à l'Action!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />